Rapport : La fin de la guerre pourrait ramener l'économie israélienne sur la voie d'une croissance rapide
Économie locale

Rapport : La fin de la guerre pourrait ramener l'économie israélienne sur la voie d'une croissance rapide

Traduction Économie SadaNews - Le journal "Yedioth Ahronoth" a publié un rapport économique sur les conséquences potentielles de la fin de la guerre entre Israël et le Hamas sur l'économie israélienne, considérant que cette phase pourrait constituer un tournant décisif dans le parcours économique d'Israël.

Le rapport indique que le retour des captifs et la démobilisation des réservistes pourraient ouvrir la voie à dix changements majeurs, susceptibles de ramener l'économie israélienne à un rythme de croissance rapide, incluant le renforcement de la monnaie locale, une baisse des taux d'intérêt et un retour des investissements étrangers.

Voici les principales transformations abordées dans le rapport selon la traduction Économie Sada :

1. La Bourse de Tel Aviv : vers une tendance positive

Bien que le marché boursier israélien ait connu des hausses inattendues durant deux années de guerre, la fin des opérations militaires pourrait se refléter de manière plus claire sur les négociations à la Bourse de Tel Aviv. Le marché a besoin d'un climat de stabilité et d'optimisme, et il est prévu que les échanges d'aujourd'hui s'orientent vers le positif. En cas de fin effective de la guerre, les relations commerciales avec les entreprises israéliennes reprendront, et le boycott imposé sur certains secteurs, y compris le secteur de la défense et des exportations militaires, pourrait être levé.

2. Le shekel : continue à se renforcer

Les échanges récents ont montré une amélioration notable de la valeur du shekel, le taux de change du dollar étant tombé sous 3,30 shekels (3,29), son niveau le plus bas depuis trois ans. L'euro a également reculé vendredi soir à 3,87 shekels. Bien qu'aucun taux de change représentatif n'ait été établi aujourd'hui, les analystes s'attendent à ce que le shekel continue de se renforcer avec la reprise des échanges lundi.

3. La notation de crédit : ne sera pas affectée négativement

Les agences de notation de crédit étaient sur le point de rétrograder la note d'Israël pour la troisième, voire la quatrième fois par Moody's, depuis le déclenchement de la guerre. Cependant, l'arrêt de cette rétrogradation conduira à la suspension de cette intention, ce qui signifie que les conditions des prêts obtenus par le gouvernement israélien dans le monde ne se détérioreront pas dans un premier temps.

4. Les dépenses militaires : vers une baisse majeure

Le coût de la guerre pour l'économie israélienne s'élève jusqu'à présent à environ 330 milliards de shekels, soit plus de la moitié du budget ajusté de l'État pour 2025 (650 milliards de shekels). Un jour de combat, au début de l'opération "Gideon Chariots 2", a coûté environ un demi-milliard de shekels. Avec l'arrêt de la guerre, les dépenses quotidiennes devraient descendre à environ la moitié de ce montant, surtout après la démobilisation des réservistes et l'arrêt des attaques et des bombardements utilisant des munitions coûteuses.

5. Le budget de la défense : gel des demandes supplémentaires

L'arrêt des hostilités donnera au ministère des Finances une justification pour ne pas répondre à la demande de l'armée israélienne de transférer 20 milliards de shekels supplémentaires. Il est peu probable que même les deux à quatre milliards de shekels que le ministère a préalablement approuvés dans le cadre du budget 2025 soient transférés.

6. Le secteur des affaires : début de la reprise

Avec la démobilisation des réservistes, des dizaines de milliers de travailleurs retrouveront leur emploi, ce qui conduira à une reprise du secteur commercial qui a été durement touché en raison de la mobilisation massive des réservistes durant l'opération "Gideon Chariots 2" dans la bande de Gaza.

7. Le déficit budgétaire : vers une diminution

Le déficit budgétaire a augmenté le mois dernier à 5,2%, et des craintes existaient qu'il atteigne environ 6% d'ici la fin de l'année 2025. Avec l'arrêt de la guerre, on s'attend à une diminution progressive de ce déficit.

8. Les décrets économiques : annulation possible

Mettre fin à la guerre et éviter l'aggravation du déficit budgétaire pourrait éviter au gouvernement israélien de recourir à des coupes sévères dans le budget de l'année 2026, des coupes que le ministère des Finances a déjà commencé à planifier, surtout dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'aide sociale. Il sera également possible de reprendre le soutien aux projets d'infrastructure et de geler toute augmentation d'impôts supplémentaire.

9. Les taux d'intérêt : baisse prévue

La Banque d'Israël, qui a été prudente dans ses décisions en raison des craintes d'inflation, pourrait abaisser son taux d'intérêt de 25 points de base pour le porter à 4,25%, ce qui serait la première baisse depuis 22 mois, et peut-être dès le mois prochain, en accord avec la tendance mondiale.

10. Investissements étrangers : retour progressif

On s'attend à ce que les entreprises mondiales commencent à lever le gel de leurs investissements reportés en Israël, ce qui signifie un flux de milliards de dollars qui attendaient une stabilité politique et sécuritaire. Le boycott économique et commercial imposé par des pays et des entreprises sur les importations israéliennes sera également progressivement levé, et les secteurs de la sécurité et des technologies avancées seront les plus grands bénéficiaires de ce changement.

En conclusion du rapport, le journal indique que la réalisation de certains de ces points pourrait propulser l'économie israélienne vers un saut qualitatif en 2026, où les prévisions de croissance seront ajustées par la Banque d'Israël et le ministère des Finances, et le ratio de la dette publique au produit intérieur brut, qui avait récemment augmenté à cause de la guerre, devrait diminuer.