Le Venezuela accuse Washington de vol après la saisie d'un tanker pétrolier
Arabe & International

Le Venezuela accuse Washington de vol après la saisie d'un tanker pétrolier

SadaNews - Le gouvernement vénézuélien a accusé les États-Unis d'avoir commis un "vol flagrant" après avoir saisi un tanker pétrolier sous sanctions au large des côtes vénézuéliennes, affirmant qu'il défendrait sa souveraineté, ses ressources naturelles et sa dignité nationale avec détermination, et qu'il se tournerait vers les organismes internationaux pour contester cette décision américaine.

 

Cette escalade est survenue après que le président américain Donald Trump ait annoncé la saisie du tanker, une décision qui a entraîné une augmentation des prix du pétrole et une intensification des tensions entre Washington et Caracas.

Trump a déclaré que le navire "le plus grand qui soit saisi" l'a été pour "des raisons tout à fait légitimes", précisant que les États-Unis conserveraient sa cargaison sans révéler de détails sur ses propriétaires ou sa destination.

Le sénateur républicain Lindsey Graham a exprimé son soutien à la décision de saisie, affirmant que le tanker était utilisé pour transporter du pétrole sous sanctions du Venezuela et d'Iran, considérant qu'il était temps de mettre fin à ce qu'il a qualifié de "système terroriste de Maduro" et de "libérer le peuple vénézuélien".

Le Venezuela dépend presque entièrement des exportations de pétrole brut, mais il fait face à des sanctions étouffantes qui l'obligent à vendre sa production sur le marché noir à des prix bas, notamment pour les marchés asiatiques.

Les observateurs craignent que la saisie du tanker n'affecte les exportations pétrolières vénézuéliennes, car cela pourrait inciter les acheteurs à se retirer de peur de subir le même sort.

Le Venezuela produit environ 1,1 million de barils par jour, dont la majorité est destinée à la Chine, selon des experts.

Ces dernières semaines, les tensions avec les États-Unis se sont intensifiées, après que Trump a signé un ordre exécutif visant à élargir le rôle de l'armée américaine sous le prétexte de "lutter contre les cartels de la drogue", et Washington a annoncé l'envoi de navires de guerre et d'un sous-marin dans la région.

Pour sa part, le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a confirmé la préparation de l'armée à mener des opérations, y compris un changement de régime au Venezuela. En réponse à ces développements, le président Nicolas Maduro a annoncé le rassemblement de 4,5 millions de ses forces en préparation d'une éventuelle attaque.

Entre l'escalade militaire et les mesures économiques renforcées, Washington continue de faire pression pour renverser Maduro, tandis que Trump affirme que ses jours sont "comptés".