Liban : Nous avons reçu des avertissements selon lesquels Israël se prépare à lancer une attaque massive

SadaNews - Le ministre des Affaires étrangères libanais, Youssef Raji, a déclaré aujourd'hui, vendredi, que le Liban avait reçu des avertissements de la part de sources arabes et internationales non nommées, indiquant qu'Israël se préparait à mener une opération militaire à grande échelle contre lui.

Cela a été exprimé dans des déclarations rapportées par l'agence de presse libanaise officielle, dans lesquelles Raji a souligné que Beyrouth intensifiait ses communications diplomatiques "dans le but de protéger le Liban et ses infrastructures de toute frappe potentielle".

Le ministre des Affaires étrangères libanais a ajouté que les "réunions en cours au sein du comité de mécanismes ne constituent pas des négociations traditionnelles avec Israël".

Le comité "mécanisme" a été créé dans le cadre du cessez-le-feu entre Israël et le "Hezbollah" en vigueur depuis fin novembre 2024, et est chargé de surveiller sa mise en œuvre. Il comprend le Liban, la France, Israël, les États-Unis et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, "UNIFIL".

Le ministre Raji a poursuivi : "Nous cherchons à revenir à l'accord de cessez-le-feu avec Israël, et le traité de paix est loin pour le moment".

Dans ce contexte, Raji a déclaré que "l'armement du Hezbollah a prouvé sa limitation en termes d'efficacité dans le soutien à Gaza et la défense du Liban".

Il a également confirmé que l'État libanais engageait un dialogue avec le Hezbollah, "pour le convaincre de remettre son armement", notant que le parti "refuse cela jusqu'à présent".

Le 5 août dernier, le Conseil des ministres libanais a approuvé la restriction de l'armement, y compris celui détenu par le "Hezbollah", à l'État, en chargeant l'armée d'élaborer et de mettre en œuvre un plan avant la fin de 2025.

Cependant, le secrétaire général du "Hezbollah", Naim Qassem, a déclaré à plusieurs reprises que le parti refusait cela, et exigeait le retrait de l'armée israélienne de l'ensemble des territoires libanais.

Le ministre Raji a qualifié le rôle iranien au Liban et dans la région de "négatif", affirmant que "les politiques de Téhéran représentent une source d'instabilité".

Il a aussi indiqué que le Liban avait "un problème avec l'Iran, mais il est ouvert au dialogue à condition que ce dernier arrête de s'immiscer dans les affaires intérieures libanaises et de financer des organisations illégitimes dans le pays", selon ce qu'a rapporté l'agence.

Jeudi soir, l'Autorité de diffusion israélienne publique ("Kan 11") a rapporté que l'armée israélienne "avait finalisé un plan ces dernières semaines pour lancer une vaste attaque contre des sites appartenant au Hezbollah, si le gouvernement et l'armée libanaise ne remplissaient pas leur engagement de démanteler l'armement du parti avant la fin de l'année 2025".

L'autorité a cité un responsable de la sécurité non nommé, déclarant qu'"Israël a informé les États-Unis qu'elle agirait elle-même pour désarmer le Hezbollah, si cela n'était pas fait de manière efficace, même si cela entraînait des jours de combats, ou un renouvellement des affrontements sur le front nord".

Cela intervient dans un contexte d'escalade israélienne que les territoires libanais ont connus ces dernières semaines, comprenant des frappes aériennes intensives sur des régions de l'est et du sud du pays, en plus de l'exécution d'opérations d'assassinat contre des éléments prétendument du "Hezbollah".

Israël a tué plus de 4 000 personnes et blessé environ 17 000 autres lors de son agression contre le Liban, qu'il a commencée en octobre 2023, avant de la transformer en septembre 2024 en une guerre totale.

Elle a également enfreint l'accord de cessez-le-feu plus de 4 500 fois, ce qui a entraîné des centaines de martyrs et de blessés, ainsi que l'occupation de 5 collines libanaises qu'elle a contrôlées lors de la dernière guerre, en plus d'autres régions qu'elle occupe depuis des décennies.