Le président sud-coréen relance un « accord militaire » pour construire la « confiance » avec la Corée du Nord

SadaNews - Aujourd'hui (vendredi), le président sud-coréen Lee Jae-myung s'est engagé à construire la confiance avec la Corée du Nord et à relancer un « accord militaire » visant à réduire les tensions frontalières entre les deux pays, bien que Pyongyang ait déclaré la veille qu'il ne souhaitait pas améliorer les relations avec Séoul.

Depuis son élection en juin dernier, Lee cherche à établir un dialogue sans conditions préalables avec Pyongyang, un changement de cap par rapport à son prédécesseur conservateur.

Le nouveau président sud-coréen a déclaré qu'il s'efforcerait de mettre en œuvre un accord militaire conclu en 2018 entre le leader nord-coréen Kim Jong-un et l'ancien président sud-coréen Moon Jae-in, visant à réduire les tensions à la frontière, avant que son pays ne suspende son application en 2024.

L'accord prévoit la création de zones tampons à terre et en mer, ainsi que des zones d'exclusion aérienne au-dessus de la frontière pour éviter tout affrontement.

Dans un discours à l'occasion du 80e anniversaire de la libération du pays du colonialisme japonais, Lee a affirmé que le gouvernement sud-coréen prendrait des mesures « pour réduire considérablement les tensions et restaurer la confiance » avec le Nord.

Selon l'Institut d'étude de l'unification à Séoul, l'anniversaire de la libération du Japon le 15 août est la seule fête officielle célébrée dans les deux Corées, nord et sud.

Lee a déclaré : « Nous affirmons notre respect pour le régime actuel du Nord », ajoutant que Séoul « n'a pas l'intention de s'engager dans des actions hostiles ».

Le président sud-coréen espère que « la Corée du Nord échangera nos efforts pour restaurer la confiance et relancer le dialogue ».

Le discours de Lee intervient un jour après la déclaration de Kim Yo-jong, la sœur du leader nord-coréen, affirmant que le Nord « ne souhaite pas améliorer les relations » avec le Sud.

Elle a également nié les rapports selon lesquels la Corée du Nord aurait démantelé des haut-parleurs diffusant des contenus de propagande le long de la frontière.

En juin, l'armée sud-coréenne avait déclaré que les deux pays avaient interrompu la propagande mutuelle le long de la zone démilitarisée, ajoutant la semaine dernière avoir repéré des troupes nord-coréennes démantelant des haut-parleurs.