Ministre des Affaires étrangères de France : Le système d'aide de la Fondation Gaza Humanitaire est "scandaleux"

SadaNews - Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a déclaré aujourd'hui, jeudi, que le système de distribution de l'aide, soutenu par les États-Unis et Israël dans la bande de Gaza, a causé "des effusions de sang" et doit cesser.

Il a ajouté, lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec son homologue chypriote à Nicosie : "Je voudrais appeler à la cessation des activités de la (Fondation Gaza Humanitaire), la distribution armée de l'aide humanitaire qui a causé des effusions de sang dans les centres de distribution à Gaza, est une honte et doit cesser", selon l'agence "Reuters".

La "Fondation Gaza Humanitaire" est active dans la distribution de nourriture dans la bande depuis le 26 mai dernier, après qu'Israël a empêché pendant deux mois l'accès aux fournitures, ce qui a suscité des avertissements sur la possibilité d'une famine.

Cependant, ses opérations sont marquées par le chaos, avec des rapports quasi quotidiens faisant état de victimes par les tirs israéliens parmi les personnes attendant de recevoir de l'aide.

La fondation distribue de la nourriture dans un nombre limité de centres de distribution. Des rapports faisant état de tirs près de ces centres ont fait de nombreuses victimes parmi les Palestiniens désireux d'obtenir de l'aide, et ces rapports accusent l'armée israélienne d'être responsable des tirs lors de ces incidents.

Selon les "Nations Unies", des centaines de Palestiniens ont été tués aux alentours des centres de distribution de cette fondation depuis la fin mai dernier.

Les agences des Nations Unies et la majorité des organisations humanitaires opérant à Gaza refusent de coopérer avec cette fondation, remettant en question ses méthodes et ses principes, considérant qu'elle sert les objectifs de l'armée israélienne.

Israël justifie le recours à ce nouveau mécanisme de distribution en affirmant qu'il vise à empêcher le mouvement "Hamas" de s'emparer de l'aide. Cependant, les critiques accusent Israël d'exploiter l'aide de manière biaisée. Les "Nations Unies" géraient auparavant environ 400 centres de distribution dans la bande de Gaza pour servir près de deux millions de Palestiniens, mais ceux-ci sont désormais presque inopérants, en raison de l'interdiction par Israël de l'accès aux fournitures.