Un tribunal d'occupation approuve la poursuite de la détention des activistes de "Hanzala" jusqu'à leur expulsion
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Un tribunal d'occupation approuve la poursuite de la détention des activistes de "Hanzala" jusqu'à leur expulsion

SadaNews - Le tribunal israélien des "affaires d'immigration" a approuvé la décision de maintenir en détention 14 activistes internationaux qui se trouvaient à bord du navire "Hanzala" appartenant à "la Flottille de la Liberté", après qu'ils aient refusé d'accepter ce qu'on appelle les "procédures d'expulsion volontaire".

Le tribunal israélien a décidé de les garder en détention jusqu'à l'exécution de l'expulsion dans les prochains jours, selon ce qu'a rapporté le centre de droits "Adalah".

Des audiences ont eu lieu hier, lundi, devant le tribunal des affaires des immigrés israéliens dans l'installation de "Giv'on" dans la ville de Ramla, pour examiner les dossiers de 14 activistes internationaux arrêtés après que la marine israélienne a intercepté le navire "Hanzala" qui se dirigeait vers la bande de Gaza, selon ce que le centre "Adalah" a indiqué dans un briefing à la presse après la fin des audiences.

Le centre a précisé que tous les détenus ont refusé de signer ce qu'on appelle "l'expulsion volontaire" et continuent une grève de la faim ouverte en protestation contre leur détention forcée.

Des avocats du centre ont représenté les détenus devant le tribunal, affirmant que les audiences ont duré de 9h30 à 16h, dans le cadre des efforts juridiques pour "cesser la détention illégale et garantir leurs droits".

Plusieurs activistes ont témoigné devant le tribunal, dont l'activiste américain Christian Smalls, qui a parlé d'"avoir subi une violence physique sévère de la part des forces israéliennes".

Tandis que d'autres détenues ont signalé qu'elles avaient été privées de conditions humanitaires en prison, y compris "le manque de ventilation en raison de la forte chaleur, et l'absence de fournitures sanitaires de base pour les femmes".

Le centre a souligné que des activistes, dont Angélique Sahoukié (France), le Dr Frank Romano (titulaire des nationalités américaine et française), et Santiago Gonzalez Vallejo (Espagne), ont subi des pressions importantes hier, dimanche, empêchant des rencontres avec leurs avocates, ce qui les a contraints à renoncer de force à ce droit, avant que la communication avec eux ne soit rétablie aujourd'hui.

"Adalah" a attiré l'attention sur le fait que le tribunal israélien ne s'intéresse pas à la légalité de l'expulsion, mais uniquement à l'extension de leur détention jusqu'à l'exécution de l'expulsion forcée, ce qui donne aux autorités une grande marge de manœuvre pour continuer à les garder en détention malgré l'absence de tout fondement légal réel, un précédent ayant déjà été établi avec les activistes du navire "Madeleine", et se répétant maintenant avec l'équipage de "Hanzala".

Le centre a confirmé que "l'enlèvement d'activistes civils des eaux internationales et leur transfert de force vers Israël constitue une violation flagrante du droit international", insistant sur la poursuite de ses demandes légales pour leur libération immédiate, ainsi que sur "leur droit à des actions humanitaires".

Dans ce contexte, le centre a noté que des visites diplomatiques de représentants des ambassades de France et d'Australie à leurs citoyens détenus se poursuivent, et a demandé à permettre "des visites légales quotidiennes jusqu'à leur libération".

Selon la mise à jour la plus récente, plusieurs activistes ont été expulsés au cours des dernières heures, à savoir : Antonio Mazio (Italie), Gabriel Cathala (France), Jacob Berger (États-Unis), ainsi que les journalistes d"Al Jazeera" Nadi Al-Mousa et Mohamed Al-Baqali. De plus, les activistes américains Houda Araf et Robert Bob Sabri ont été libérés hier soir.

"Adalah" a conclu le briefing en affirmant que les activistes "ont confirmé lors de leur comparution devant le tribunal qu'ils étaient venus dans la région par motif humanitaire, dans le but de briser le blocus illégal sur Gaza, dans le contexte d'un génocide en cours depuis plus de 22 mois, et d'une famine sans précédent qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants".