Salam : La concentration des armes entre les mains de l'État est essentielle et nous avons échoué à l'atteindre depuis l'accord de Taëf

SadaNews - Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a affirmé que la voie vers la restauration de l'État passe par l'achèvement de l'accord de Taëf et la correction de ce qui a été déformé par la pratique, et qu'il est impératif de concentrer les armes entre les mains de l'État.

Lors d'une de ses visites dans la région de Rashaya, Salam a déclaré : "Il est impératif de concentrer les armes entre les mains de l'État, et nous avons échoué à réaliser ce point depuis l'accord de Taëf".

Il a ajouté que "le chemin vers la restauration de l'État passe par l'achèvement de l'accord de Taëf et la correction de ce qui a été déformé dans la pratique, et l'un des points les plus importants qui n'ont pas été réalisés dans cet accord est la décentralisation élargie et le développement équilibré, sans lequel il n'y a pas de stabilité dans le pays".

De son côté, le secrétaire général du parti libanais "Hezbollah", le cheikh Naim Qassem, a déclaré aujourd'hui dimanche que le parti continuera la résistance et fera face à Israël, et ne acceptera pas de normalisation avec elle, marquant ainsi la position du parti face au document américain et à l'exigence de remise des armes.

Concernant le document porté par l'envoyé américain Tom Barak, le site "Nasshira libanaise" indique qu'il contient un projet politique complet, visant à redessiner la place du Liban sur la nouvelle carte régionale. Il exige le retrait des armes de Hezbollah et de tous les groupes avant la fin de l'année, et le démantèlement de la structure financière du parti, en coupant les réseaux de financement de ses institutions, parallèlement à des réformes radicales dans la relation avec la Syrie, à la délimitation des frontières, et au retrait des fermes de Shebaa, en vue de mettre fin à l'état de conflit avec Israël.

Selon des sources politiques suivant cette question, rapportées par le site "Nasshira libanaise", ce document, en apparence, semble être une entrée vers "la paix", mais au fond, il traduit la vision américaine-israélienne pour mettre fin à l'ère de "la résistance", ce que le parti considère également ; il estime que le document n'est pas une bataille militaire, mais il n'en est pas moins dangereux, et il sait bien que ce qui se passe n'est pas le fruit du hasard, mais s'inscrit dans les bouleversements que traverse la région, allant de la normalisation accélérée à la fragilité touchant "l'axe de la résistance" après la guerre israélienne contre l'Iran, malgré l'échec de Tel Aviv à réaliser ses grands objectifs stratégiques.

Concernant sa position sur le document américain, Hezbollah part de son engagement total envers la décision de cessez-le-feu au Sud du Litani, tout en tenant Israël responsable de la poursuite de l'occupation et des violations. Selon les sources, il considère que l'intérêt du Liban ne sera pas de soutenir la vision américaine mais de proposer une contre-vision qui repose sur le retrait d'Israël des territoires libanais occupés, sur l'arrêt des assassinats et des agressions, sur la libération des prisonniers, et sur l'ouverture d'une voie pour la reconstruction. Il estime que son arme au nord du Litani doit rester dans le cadre du dialogue avec le président de la République, et cela doit se poursuivre.

Dans ce contexte, le gouvernement libanais cherche à présenter une proposition qui garde la porte ouverte à un règlement, sans glisser vers une confrontation ouverte ou une capitulation politique.

Les sources parlent, via "Nasshira", d'une tendance libanaise à mettre l'accent sur le principe de "pas à pas", en commençant par le côté israélien, et en exigeant des garanties concrètes pour l'engagement de l'ennemi à mettre fin aux violations, avec un engagement international à lancer un processus économique qui contribue à alléger l'étreinte financière sur le Liban.

Source : Agences