Des organisations de droits de l'homme tunisiennes lancent un "cri de détresse" en protestation contre la suspension des activités de 17 associations et organisations non gouvernementales
SadaNews - Des organisations de droits de l'homme tunisiennes ont lancé un "cri de détresse" en protestation contre la suspension par les autorités des activités de 17 associations et organisations non gouvernementales, une démarche que la Ligue tunisienne des droits de l'homme considère comme une atteinte directe à la société civile et une restriction des voix libres et critiques.
Le président de la ligue, Bassem Trifi, a déclaré lors d'une conférence de presse que les décisions ne concernent pas des partis politiques, mais des associations qui œuvrent dans des domaines sociaux et humanitaires pour soutenir les efforts de l'État dans des zones marginalisées, considérant que ce qui se passe représente un recul grave des libertés civiles.
Des sources de droits humains ont confirmé que parmi les associations touchées par la décision figurent le Forum tunisien des droits économiques et sociaux et l'Association tunisienne des femmes démocrates, ainsi que le bureau de l'Organisation mondiale contre la torture, en plus de la suspension temporaire des sites d'information "Inqifada" et "Nawaat".
Pour sa part, le président des journalistes tunisiens, Zyad Debar, a considéré que ces mesures s'inscrivent dans un contexte de montée du discours de haine contre les opposants et d'augmentation de la censure sur les médias, soulignant que la ligne éditoriale indépendante devient gênante pour les autorités.
Les organisations de la société civile mettent en garde contre le fait que ces suspensions pourraient préparer le terrain à une dissolution définitive de ces institutions, dans un contexte de maintien de la tendance autoritaire du président Kais Saied, depuis sa décision de concentrer les pouvoirs en juillet 2021, suivie d'arrestations et de procès visant des opposants et des journalistes pour des accusations telles que la diffusion de fausses informations et la conspiration contre la sécurité de l'État.
Cette escalade survient à un moment où les craintes de contraction de l'espace des libertés publiques et médiatiques en Tunisie augmentent, après plus d'une décennie depuis la révolution de 2011 qui a fait de la liberté d'expression un de ses acquis majeurs.
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