Prévisions plus optimistes : la Banque mondiale rehausse ses estimations de croissance pour le Moyen-Orient en 2025

SadaNews - La Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance pour la région qui comprend le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, l'Afghanistan et le Pakistan pour l'année 2025, tout en les abaissant pour l'année prochaine, attribuant cet ajustement aux conflits et à la baisse de la production pétrolière en Iran et en Libye.

La Banque, dont le siège est à Washington, prévoit désormais que la croissance du PIB moyen dans les économies du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord, de l'Afghanistan et du Pakistan atteindra 2,8 % cette année, en hausse par rapport à 2,6 % de ses prévisions publiées en avril.

Cela est dû à l'amélioration de l'activité économique dans les États du Golfe, suite à des annulations progressives plus rapides que prévu des réductions de production pétrolière, ainsi qu'à la croissance du secteur non pétrolier.

Les pays importateurs de pétrole devraient également connaître une amélioration économique, soutenue par une augmentation des dépenses et des investissements privés, ainsi qu'une reprise des secteurs agricole et touristique. En revanche, les pays en développement exportateurs de pétrole devraient connaître un ralentissement important en raison des conflits et de la baisse de la production pétrolière.

Cependant, la Banque mondiale a averti que des risques demeurent en raison de l'incertitude mondiale causée par les transformations commerciales, la persistance des conflits et des déplacements de population.

La Banque mondiale a également abaissé ses prévisions de croissance du PIB pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, l'Afghanistan et le Pakistan en 2026, passant de 3,7 % à 3,3 % par rapport aux prévisions d'avril.

Le rapport, intitulé "Travail et femmes : talents inexploités et croissance non réalisée", souligne que les pays de la région peuvent améliorer la vie de davantage de personnes en tirant parti du plein potentiel de la main-d'œuvre.

Il convient de noter que les capacités et le potentiel des femmes restent largement inexploités dans la région. Les données montrent qu'une femme sur cinq seulement participe actuellement au marché du travail - le plus bas taux au monde - malgré les progrès considérables réalisés par les femmes dans les domaines de l'éducation et de l'acquisition de compétences.

Ousmane Dione, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, l'Afghanistan et le Pakistan, a déclaré : "J'appelle à des mesures décisives qui vont au-delà des mesures limitées pour libérer le plein potentiel des femmes dans la région, ce qui nécessite de s'attaquer à tous les obstacles à leur inclusion par des solutions globales. Avoir un secteur privé dynamique et capable de créer des emplois et de répondre aux aspirations est la clé d'un véritable progrès."

Le rapport présente, à travers une analyse qui inclut les conditions des ménages, les normes sociales, les lois et le rôle du secteur des affaires, des estimations des gains que les économies de la région pourraient réaliser si les obstacles à la pleine participation des femmes sur le marché du travail étaient levés. Aucune autre région ne pourrait bénéficier autant de la suppression des restrictions à l'emploi des femmes.

Roberta Gatti, économiste en chef pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, l'Afghanistan et le Pakistan à la Banque mondiale, a ajouté : "Une plus grande participation des femmes sur le marché du travail pourrait générer d'importants gains économiques". De plus, lever les obstacles à l'accès des femmes aux emplois pourrait augmenter le PIB par habitant de 20 à 30 % dans des économies comme l'Égypte, la Jordanie et le Pakistan.

D'autre part, la Banque mondiale prévoit une contraction de l'économie iranienne de 1,7 % cette année et de 2,8 % en 2026.