Les prix du pétrole chutent alors que des prévisions indiquent une nouvelle augmentation de la production de l'OPEP+
Économie internationale

Les prix du pétrole chutent alors que des prévisions indiquent une nouvelle augmentation de la production de l'OPEP+

SadaNews - Les prix du pétrole ont baissé aujourd'hui mardi après que les prévisions d'une nouvelle augmentation de la production de l'alliance "OPEP+" et la reprise des exportations de brut depuis la région du Kurdistan irakien via la Turquie ont ravivé les craintes d'un excès d'offre dans les mois à venir.

Les contrats à terme du Brent pour novembre, qui expirent aujourd'hui mardi, ont chuté de 47 cents ou 0,6% pour s'établir à 67,53 dollars le baril. En revanche, le pétrole West Texas Intermediate américain se négociait à 63,10 dollars le baril, en baisse de 55 cents ou 0,3%.

Cette baisse s'inscrit dans la continuité des pertes d'hier lundi, lorsque les cours du Brent et du West Texas ont chuté de plus de 3% à la clôture, enregistrant les plus grandes pertes journalières depuis début août 2025.

Tony Sycamore, analyste chez "IG", a déclaré dans une note que "la baisse des prix est due à la reprise des exportations de brut depuis le Kurdistan irakien, ainsi qu'à des perspectives selon lesquelles l'alliance OPEP+ pourrait approuver une nouvelle augmentation de la production en novembre lors de sa réunion prévue la semaine prochaine", selon Reuters.

Trois sources proches du dossier ont révélé qu'il est probable que l'alliance approuve une augmentation d'au moins 137 000 barils par jour lors de sa réunion prévue ce dimanche.

De son côté, Eid Maier, analyste chez "Marix", a expliqué que "l'OPEP+ pompe déjà moins que sa part prévue, cependant, les marchés ne semblent pas à l'aise avec la possibilité d'un flux plus important de pétrole sur le marché".

Dans le même contexte, le ministère irakien du Pétrole a annoncé que le brut a commencé à s'écouler samedi à travers un pipeline du Kurdistan du Nord irakien vers la Turquie pour la première fois en deux ans et demi, après avoir trouvé un accord temporaire mettant fin au blocage.

Les marchés demeurent prudents ces dernières semaines, naviguant entre les risques d'approvisionnement principalement dus à des attaques ukrainiennes par drones visant des raffineries russes, et des craintes d'un excès d'offre et d'une demande faible.

Par ailleurs, le président américain Donald Trump a obtenu l'approbation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur une proposition de paix américaine concernant la bande de Gaza, tandis que la position du mouvement "Hamas" reste encore floue à ce jour.