Jugement français condamnant à 3 femmes revenues de Syrie pour appartenance à l'organisation «Daech»
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Jugement français condamnant à 3 femmes revenues de Syrie pour appartenance à l'organisation «Daech»

SadaNews - Le système judiciaire français a prononcé, hier soir (vendredi), une sentence de prison contre 3 femmes revenues de Syrie, pour des peines allant de 10 à 15 ans, pour leur appartenance à l'organisation «Daech».

Jennifer Clan (34 ans) a été condamnée à 11 ans de prison, tandis que sa belle-mère, Christine Allan (67 ans), a écopé de 13 ans de prison, avec la possibilité d'une libération conditionnelle après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Quant à Mayaline Douhart (42 ans), qui est la belle-fille de Christine Allan, elle a été condamnée à 10 ans de prison, avec un report de son incarcération.

Les trois femmes sont arrivées en Syrie avec leurs enfants en juin 2014, et ont refusé de revenir en France, vivant avec un groupe de femmes affiliées à l'organisation «Daech», selon l'Agence France-Presse.

En septembre 2019, elles sont arrivées en France accompagnées de 9 enfants âgés de 3 à 13 ans. Elles ont été arrêtées il y a 3 mois dans la province de Kilis, à la frontière turque avec la Syrie.

Plus tôt, vendredi, Jennifer Clan, nièce des frères Clan, qui ont revendiqué la responsabilité des attaques du 13 novembre 2015 en France et que l'on pense morts en Syrie, a déclaré : «Je ne demande pas leur pardon, car c'est impardonnable, mais je leur présente mes plus profonds et sincères excuses».

La France a rapatrié à la mi-septembre 3 femmes et 10 enfants de prisons dans le nord de la Syrie, où sont détenus des éléments ayant combattu avec les groupes extrémistes et leurs familles, pour la première fois en deux ans.

Ces opérations de rapatriement sont un sujet très sensible en France, qui a connu des attaques menées par des organisations extrémistes au cours de la dernière décennie, notamment l'attaque de 2015, qui a fait 130 morts.

Paris avait suspendu les opérations de rapatriement à l'été 2023 en raison du manque de volontaires, selon les autorités, malgré la condamnation internationale. La Cour européenne des droits de l'homme a condamné Paris en 2022 pour ne pas avoir rapatrié les familles de terroristes français.