Microsoft interrompt les services de l'unité 8200 des renseignements militaires israéliens

SadaNews - La société "Microsoft" a annoncé avoir interrompu plusieurs services de cloud computing et d'intelligence artificielle utilisés par l'unité 8200 des renseignements militaires israéliens, après qu'un examen interne a conclu à l'existence de preuves préliminaires soutenant des rapports médiatiques sur un système de surveillance à grande échelle et d'espionnage de masse sur la population palestinienne dans la bande de Gaza en raison de la guerre en cours et en Cisjordanie occupée.

Microsoft a informé cette semaine l'unité 8200 qu'elle mettrait fin à son accès à ses technologies, après qu'il est apparu que l'unité avait violé les conditions d'utilisation en stockant des quantités massives de données de surveillance palestinienne sur la plateforme cloud Azure, selon un rapport publié par le journal "The Guardian".

Selon le rapport, l'unité 8200 a utilisé la plateforme Azure pendant trois ans pour stocker et analyser les appels quotidiens passés par les Palestiniens, notant que le système était si vaste qu'un slogan interne au sein de l'unité avait été créé, disant : "Un million d'appels par heure".

Brad Smith, le président de Microsoft, a déclaré que la société avait commencé l'examen après la publication par "The Guardian" d'un article sur des accusations contre une unité de l'armée israélienne.

Une enquête conjointe publiée par "The Guardian", le magazine 927+, et le site "Local Call" en hébreu, début août, avait indiqué qu'une agence de surveillance militaire israélienne avait utilisé le système "Azure" de Microsoft pour stocker de grandes quantités d'enregistrements d'appels téléphoniques des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie.

Le rapport de "The Guardian" a affirmé qu'Israël comptait sur les services de cloud computing de Microsoft pour une surveillance élargie des Palestiniens.

Alors que l'examen se poursuit, Microsoft a déclaré avoir trouvé des éléments soutenant certains aspects du rapport du journal, notamment des détails concernant la consommation par le ministère de la Sécurité israélienne de l'espace de stockage Azure en Hollande et son utilisation des services d'intelligence artificielle.

Smith a déclaré dans l'un des blogs de Microsoft : "Nous ne fournissons pas la technologie pour permettre la surveillance de masse des civils".

Microsoft a informé le ministère de la Sécurité israélienne de sa "décision d'arrêter et de suspendre des abonnements spécifiques pour le ministère de la Sécurité israélienne, y compris son utilisation de services et technologies de stockage cloud spécifiques, ainsi que des services et technologies basés sur l'intelligence artificielle".

Smith a dit que cette mesure n'affecterait pas les services de cybersécurité fournis par Microsoft à Israël et à d'autres pays du Moyen-Orient.

Sources israéliennes : Aucun dommage sécuritaire ou dans la capacité opérationnelle de l'unité 8200

En revanche, des sources sécuritaires israéliennes ont déclaré que malgré la mesure prise par Microsoft, "aucun dommage n'avait été causé à l'armée israélienne", selon des médias israéliens qui les citaient jeudi.

La chaîne israélienne 12 a décrit dans un rapport que la décision prise par Microsoft était "un événement dramatique, car Israël ne dispose pas de services cloud, et doit donc recourir aux services de entreprises technologiques", comme Microsoft.

Des sources sécuritaires israéliennes ont dit que "la décision de Microsoft ne cause pas de dommage opérationnel ; nous supposions que c'était la tendance, et que Microsoft se préparait à une telle action, c'est pourquoi nous avions anticipé et préparé des réserves".

Les mêmes sources ont ajouté qu'il "n'y a aucun dommage dans la capacité opérationnelle de l'unité 8200".

La radio de l'armée israélienne a rapporté qu'une source sécuritaire avait déclaré : "Nous nous sommes préparés à cet événement ces dernières semaines, mais Microsoft a agi de manière unilatérale".

La radio de l'armée a déclaré que "dans l'unité 8200 des services de renseignement militaires, ils veillaient ces dernières semaines à faire des sauvegardes supplémentaires de tous les matériaux sécuritaires téléchargés sur le cloud de Microsoft, ce qui a empêché un coup sécuritaire en raison de la décision de Microsoft, et aucun matériel de l'unité 8200 n'a été perdu".

Des sources sécuritaires ont ajouté que "Microsoft avait exprimé il y a environ deux mois son mécontentement concernant la collaboration avec l'unité 8200, ce qui pourrait être un prélude à un scénario de coupure des communications".

Selon des sources proches des détails, "l'annonce de l'entreprise était unilatérale à l'égard de l'unité 8200, sans dialogue sur le sujet et sans coordination préalable, ou conclusion à ce sujet".

Fin août, Microsoft a licencié quatre employés qui avaient participé à des manifestations au siège de l'entreprise en raison de ses relations avec Israël, dont deux avaient participé à une grève devant le bureau du PDG de l'entreprise.

Microsoft a déclaré que la fin de service des employés était survenue à la suite de violations graves des politiques de l'entreprise et que les manifestations sur place "avaient suscité de vives inquiétudes concernant la sécurité".