Macron se félicite de la prolongation de la mission de la FINUL dans le sud du Liban
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Macron se félicite de la prolongation de la mission de la FINUL dans le sud du Liban

SadaNews - Le président français Emmanuel Macron a salué ce vendredi matin la prolongation par le Conseil de sécurité de la mission de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (FINUL) jusqu'en 2027, soulignant en même temps la nécessité du retrait des troupes israéliennes des points frontaliers libanais qu'elles occupent encore, selon l'« Agence France-Presse ».

Macron a déclaré dans un post sur la plateforme « X » après des discussions téléphoniques avec son homologue libanais Joseph Aoun et le Premier ministre libanais Noureddine Bedran : « J'ai salué les décisions courageuses prises par l'autorité exécutive libanaise pour retrouver l'exclusivité de la force. J'encourage le gouvernement libanais à adopter le plan qui sera présenté au Conseil des ministres à cet effet ».

Il a ajouté que l'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, « visitera le Liban pour travailler côte à côte avec les autorités sur nos priorités dès qu'elles seront adoptées ».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé jeudi pour la dernière fois la mission de la FINUL jusqu'à la fin de l'année prochaine en préparation de son retrait en 2027, au milieu des demandes américaines et israéliennes pour son départ après la guerre entre l'État hébreu et le « Hezbollah ».

Macron a souligné dans son post que « le retrait complet des troupes israéliennes du sud du Liban et la fin de toutes les violations de la souveraineté libanaise sont des conditions essentielles pour la mise en œuvre de ce plan ».

Il a ajouté : « La France a toujours été prête à jouer un rôle dans la restitution des points occupés par Israël ».

La FINUL est présente depuis mars 1978 dans le sud du Liban à la frontière avec Israël, et compte actuellement plus de dix mille soldats d'environ cinquante pays.

La France, chargée de ce dossier au Conseil de sécurité, avait d'abord proposé de prolonger la mission de la FINUL d'un an, en se contentant de faire référence à l'« intention » de travailler à son retrait.

Cependant, face à la possibilité d'un veto américain, et après avoir proposé de nombreuses formules et retardé plusieurs fois le vote sur le projet de résolution pour prolonger cette force, le Conseil de sécurité a décidé jeudi de mettre fin à la mission de ces troupes après 16 mois.

La résolution du Conseil stipule un « prolongement du mandat de la FINUL pour la dernière fois (...) jusqu'au 31 décembre 2026, et le début d'un processus de réduction et de retrait organisé et sécurisé à partir du 31 décembre 2026, devant se terminer dans un an ».

Par ce texte, l'armée libanaise devient à cette date « le seul garant de la sécurité » dans le sud du pays.

La décision du Conseil de sécurité a été prise après que les autorités libanaises se soient engagées à désarmer le « Hezbollah » avant la fin de l'année dans le cadre de l'application d'un cessez-le-feu qui a mis fin en 2024 à une guerre dévastatrice entre Israël et le parti qui a duré plus d'un an.

Le gouvernement libanais a pris ces engagements sous la pression américaine et la crainte qu'Israël ne mette à exécution des menaces de nouvelle campagne militaire à moins que l'armement du parti soutenu par l'Iran ne soit retiré.

Le cessez-le-feu stipule le retrait du parti de la zone située au sud du fleuve Litani (à environ 30 km de la frontière avec Israël) et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en échange du renforcement de la présence de l'armée libanaise et de la FINUL.

Le accord stipule également de limiter l'armement aux forces légitimes libanaises et le retrait d'Israël des points qu'il a occupés pendant le conflit. Cependant, l'État hébreu a maintenu ses troupes dans cinq hauteurs stratégiques et continue de mener des frappes de manière quasi quotidienne.