SadaNews - Dans le contexte économique et politique complexe que vit la Palestine, des milliers de Palestiniens ont perdu leurs sources de revenus en raison des colonies et de la confiscation des terres, l'occupation israélienne ne se contente pas de contrôler la terre. Elle s'étend encore plus profondément à travers une colonisation technologique expansive.
L'occupation israélienne plante ses tours dans le gouvernorat d'Hébron et dans diverses régions de la Cisjordanie, contrôlant à la fois la terre et la diffusion, ce qui est une forme de colonisation.
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Le secteur des communications... est considéré comme l'un des principaux piliers de l'économie nationale que détruit Israël et ce en violant tous les accords. En effet, elle tente de la légitimer en s'appuyant sur la loi israélienne sur les communications de 1982, qui considère que la Cisjordanie fait partie des "territoires de l'État d'Israël".
De plus, elle prétend que les colons ont besoin de communiquer avec les équipes d'urgence dans de nombreux endroits où le réseau ne parvient pas.
Amir Dawood, directeur de la documentation à l'Autorité de résistance du mur et des colonies, a confirmé lors de son entretien avec SadaNews que "cette loi est l'une des premières lois et mesures prises par l'État occupant, dans le cadre de sa préparation aux opérations d'annexion et d'imposition de sa souveraineté sur les terres palestiniennes".
Il a ajouté : "Il est important de confirmer que le projet d'annexion et d'imposition de souveraineté ne se fait pas par une seule étape, mais est travaillé à travers plusieurs voies simultanées. Cela reflète que l'idée d'annexion n'est ni nouvelle ni émergente après 2020, mais fait partie de la vision israélienne depuis le début de l'occupation, car Israël considère que les terres palestiniennes sont annexables à tout moment".
Dawood a indiqué que "le nombre de tours des entreprises de communications israéliennes construites sur des terres de la Cisjordanie avait atteint, à la fin de l'année 2020, 559 tours, réparties sur la géographie palestinienne, ce qui reflète un aspect des politiques de contrôle et d'imposition des faits".
Des pouvoirs illégaux infinies sont accordés aux entreprises israéliennes sans approbations réglementaires, alors que les entreprises palestiniennes sont empêchées d'améliorer leur infrastructure et font face à des restrictions qui limitent leurs activités.
Pour sa part, Laith Daghma, directeur exécutif de l'Autorité de régulation des communications, a confirmé à SadaNews qu'il existe de réels défis auxquels est confronté le secteur des communications palestinien, en particulier face à l'expansion non réglementée des tours des entreprises de communications israéliennes dans les territoires palestiniens, déclarant : "Nous faisons effectivement face à un problème concernant la présence de tours élevées appartenant à des entreprises de communications israéliennes dans nos régions, sans qu'aucune entité n'impose des restrictions ou n'interdise leur présence".
Daghma a également indiqué que l'autorité avait reçu le mois dernier un certain nombre de plaintes concernant les tours palestiniennes dans certaines zones, précisant : "Nous avons communiqué avec la communauté locale dans ces régions, organisé des réunions directes avec la participation de nos équipes techniques et exécutives, et fourni la sensibilisation nécessaire sur la nature de l'activité des tours et l'engagement des entreprises palestiniennes aux spécifications et normes afin d'assurer un service de la meilleure manière possible aux citoyens".
Il a également souligné que "l'Autorité, en collaboration avec les entreprises palestiniennes, s'efforce de surmonter de nombreux défis techniques et administratifs, et travaille continuellement à aplanir les obstacles et à améliorer la situation du secteur des communications en Palestine, malgré les conditions politiques et les restrictions imposées".
Face à tout cela, le secteur des communications palestinien se retrouve menotté... il fait face à un défi complexe représenté par l'expansion illégale des entreprises de communications israéliennes dans la Cisjordanie, avec les pertes économiques qui en résultent.