À travers l'histoire, le nazisme a été associé à un chef sauvage ou à un parti extrémiste qui mène un discours de haine et de génocide, tandis que la majorité de la société est restée réticente, hésitante ou silencieuse. Mais ce que nous voyons aujourd'hui dans le cas israélien va au-delà de ce modèle traditionnel. Nous ne faisons pas face à un seul « chef nazi » ni à un « parti radical » isolé, mais à un phénomène quasi communautaire global qui implique tous les partis israéliens. La plupart de la société adopte un discours et un comportement fondés sur le nettoyage ethnique et le génocide systématique contre les Palestiniens.

Le nazisme comme idée individuelle contre le nazisme comme choix collectif

Dans l'expérience européenne, Hitler et son parti nazi étaient les moteurs et avaient réussi, à travers la propagande et le contrôle militaire, à entraîner de larges secteurs du peuple allemand. En revanche, dans le cas israélien contemporain, nous sommes face à une réalité beaucoup plus grave. Les sondages révèlent que plus de 80 % de la société israélienne justifient ou soutiennent des politiques basées sur :

• La famine et le blocus total des Palestiniens.
• Le bombardement aveugle, le génocide et la coupure de l'eau et de l'électricité à tous les habitants de Gaza.
• La diabolisation des Palestiniens en les qualifiant de « créatures humaines ».
• Le déni du droit à la vie et à l'existence d'un peuple entier.

Dans ce sens, il ne s'agit plus d'un gouvernement extrême, mais d'un cas de consensus socio-politique transformant la haine en norme nationale.

Les dimensions les plus inquiétantes de ce phénomène
1. La légitimation morale : lorsque le génocide devient une « valeur nationale », les frontières entre crime et accomplissement national s'effacent.

2. La reproduction de l'histoire : un peuple qui prétend être la première victime de l'Holocauste reproduit une version encore plus brutale du nazisme contre les autres. Il suffit d'écouter Netanyahou répéter des termes comme « poigne de fer » dans le cadre de ce discours de génocide, qui ne diffère pas des écrits nazis prêchant la violence comme moyen de survie.

3. L'absence de freins internes : une société qui est censée être la conscience qui empêche ses dirigeants se transforme en combustible au-delà des extrémismes.

Que signifie cela pour le monde ?

Si le nazisme au vingtième siècle était une grande crise européenne nécessitant une coalition mondiale pour l'arrêter, le nazisme israélien aujourd'hui est une crise humanitaire qui se nourrit du silence international, et même du soutien direct occidental par l'argent, les armes et les soldats. Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que la transformation de la haine en choix collectif rend impossible toute paix véritable ou coexistence, car le problème ne réside plus dans un « leader politique », mais dans une structure culturelle et sociale intégrale.

Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas une guerre passagère contre les Palestiniens, mais un crime majeur qui menace toute l'humanité. Nous sommes face à un moment décisif : soit le monde se lève pour arrêter la naissance d'un nazisme israélien collectif exerçant le génocide à la lumière du jour et avec un soutien populaire large, soit il se prépare à en payer le prix plus tard, alors que cette contagion devient un modèle à suivre entre nations et peuples.

Le silence ici n'est pas de la neutralité, mais une complicité dans le crime, et l'histoire enregistre maintenant ceux qui s'opposent au génocide et ceux qui le justifient. Ce qui se passe n'est pas simplement une Nakba palestinienne, c'est un dernier avertissement pour l'humanité entière. Et lorsque les dirigeants de l'occupation utilisent un langage tel que « poigne de fer », ils ne cachent pas les racines de leur discours nazi, mais les annoncent au grand jour. L'histoire ne se répète pas en vain, mais revient cette fois sous ses formes les plus hideuses et de manière plus large et plus horrible que jamais.