SadaNews - Le syndicat des journalistes palestiniens a appelé les organisations de droits humains et les syndicats internationaux à sauver la vie du journaliste emprisonné Ali Samoudi, dénonçant fermement la poursuite par les autorités d'occupation israéliennes de la ciblage de notre collègue journaliste Ali Samoudi (58 ans), correspondant du quotidien Al-Quds et producteur travaillant avec la chaîne Al Jazeera, qui fait face à des conditions oppressives à l'intérieur de la prison mettant sa vie en danger.

Le communiqué a averti des conditions dangereuses entourant l'arrestation de Samoudi, selon ce que son avocat a rapporté, notamment des tortures physiques et morales, ainsi qu'une perte de poids aiguë.

Le communiqué de la Commission des libertés du syndicat des journalistes palestiniens indique que la commission a surveillé et documenté depuis des années de nombreux incidents de ciblage systématique de notre collègue Samoudi, qui ont entraîné des blessures et des arrestations ainsi que des abus répétés visant à faire taire sa voix et l'empêcher d'exercer son devoir professionnel de rapporter la vérité.

Un long historique de blessures

Le communiqué a présenté certains incidents graves, où notre collègue Samoudi a subi de multiples blessures au cours de sa carrière journalistique dans le gouvernorat de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Les données indiquent qu'il a été blessé environ 11 fois, dont certaines étaient graves, et son corps conserve des éclats de balles et de shrapnel qui continuent de lui causer des problèmes de santé importants.

Parmi ces blessures, la plus marquante a eu lieu le 11 mai 2022, lorsqu'il a été touché par une balle dans le dos alors qu'il couvrait l'action avec la collègue martyre Shireen Abu Akleh pendant l'assaut sur le camp de Jénine, au même moment où les forces d'occupation commettaient le crime de son assassinat.

Blessures et arrestations répétées et politique de musellement

Le communiqué a énuméré certains événements, notamment :

24 avril 2004 : Samoudi a été blessé par un tir dans le visage.

3 janvier 2013 : il a souffert d'étouffement et d'évanouissement à cause du lancement d'une grenade explosive toxique par des soldats d'occupation.

10 et 16 octobre 2015 : il a subi des étouffements et des évanouissements en raison de l'intensité des grenades lacrymogènes tirées sur des manifestants palestiniens au point de contrôle de Jalama, au nord de Jénine.

En 2018, il a été "brutalement" et "arbitrairement" licencié par l'agence Reuters, qui a refusé de l'indemniser ou de lui accorder ses droits.

À la fin janvier 2025, il a été détenu dans les environs du camp de Jénine et a été menacé et son téléphone a été confisqué.

29 avril 2025 : les forces d'occupation ont perquisitionné son domicile dans le quartier Zahra à Jénine, l'ont arrêté après avoir fouillé et saccagé le contenu de la maison, et lui ont interdit de prendre ses médicaments malgré ses maladies chroniques (diabète, hypertension, ulcère gastro-duodénal).

Il a été transféré pendant 72 heures entre des centres de détention et d'interrogation dans des conditions sévères, subissant des mauvais traitements physiques et psychologiques.

8 mai 2025 : les autorités d'occupation l'ont soumis à une détention administrative de six mois sans inculpation, en violation flagrante du droit international humanitaire.

Risques sanitaires graves

Le syndicat des journalistes met en garde contre la détérioration de l'état de santé de notre collègue Samoudi en raison de la politique délibérée de négligence médicale dans les prisons d'occupation, où il souffre de maladies chroniques et se voit refuser le traitement nécessaire, en plus des séquelles des blessures passées ayant laissé des éclats de balles dans son corps, sans parler du manque de nourriture et de la détention dans des conditions difficiles ayant entraîné une forte perte de poids et une aggravation de ses problèmes de vision.

Le syndicat tient l'occupation responsable

Le syndicat des journalistes tient le gouvernement d'occupation pleinement responsable de la vie de notre collègue Ali Samoudi, et souligne que ce qu'il endure n'est pas un cas isolé, mais fait partie d'une politique israélienne systématique visant à cibler les journalistes palestiniens par le meurtre, les blessures et l'arrestation, dans le but de faire taire la voix libre et d'étouffer la vérité.

Le syndicat rappelle que notre collègue Samoudi est le principal témoin dans le cadre du dossier d'assassinat de la collègue Shireen Abu Akleh, présenté par le syndicat des journalistes et la famille de la martyre devant la Cour pénale internationale, et qu'il faisait auparavant partie de la délégation du syndicat des journalistes envoyée au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève à la fin de l'année 2022, où il a témoigné devant elle.

Le communiqué a signalé qu'environ 150 journalistes ont été arrêtés depuis octobre 2023, dont environ 50 restent détenus, la plupart d'entre eux étant en détention administrative injuste.

Le syndicat demande ce qui suit :

1. La libération immédiate et inconditionnelle de notre collègue Ali Samoudi.

2. L'intervention de la communauté internationale et de la Fédération internationale des journalistes pour fournir une protection urgente aux journalistes palestiniens.

3. La responsabilité des autorités d'occupation devant les tribunaux internationaux pour leurs crimes contre la presse et la liberté d'expression.