Avec la poursuite de l'occupation qui ne transfère pas les fonds de la compensation pour le troisième mois consécutif, l'Autorité nationale palestinienne est entrée dans la crise financière la plus profonde depuis sa création, touchant désormais l'essence des services de base qu'elle fournit. Les marges de manœuvre financière sont devenues extrêmement limitées avec la perte des fonds de la compensation, qui représentent 68 % des revenus totaux, et la couverture des emprunts atteignant des niveaux record. Alors que le début de l'année scolaire approche, la situation est, jusqu'à présent, la suivante :

Il y a une tendance gouvernementale à devoir organiser un paiement avant le début de la nouvelle année scolaire, mais les revenus disponibles ne suffisent pas, et il n'y a apparemment aucune perspective de libération prochaine des fonds de la compensation. C'est pourquoi le gouvernement a officiellement demandé à l'institution bancaire un prêt garanti par des chèques obtenus de organismes locaux et d'entreprises. Cette demande est actuellement en cours d'examen par les banques, et une réponse devrait probablement arriver la semaine prochaine. Cela signifie que la possibilité de verser un salaire dépendra, pour l'essentiel, de l'approbation ou non des banques concernant cette demande. C'est pourquoi, à ce stade, il n'y a pas d'informations confirmées sur le versement du salaire la semaine prochaine, et quatre scénarios sont possibles, dont l'un est le plus réalisable :

1- L'approbation de l'institution bancaire (peut-être sous pression politique) pour accorder ce prêt. Dans ce cas, nous pourrions avoir la possibilité de verser une partie du salaire qui ne dépasserait pas 60 %, avec un minimum de 3 000 shekels, ce qui est le scénario le plus probable.

2- Le refus de l'institution bancaire d'accorder le prêt, sans progrès concernant les fonds de la compensation et sans aides substantielles (scénario probable), ce qui signifierait l'incapacité de verser une quelconque partie du salaire.

3- La survenue d'une amélioration concernant les fonds de la compensation, et à ce moment-là, on pourrait parler de la possibilité de verser un salaire complet (mais c'est très peu probable), étant donné les signaux sérieux indiquant le refus de Smotrich de répondre à ce sujet.

4- Qu'un pays arabe ou autre offre une aide exceptionnelle pour permettre à l'Autorité nationale de verser un salaire ou une partie du salaire, ce qui est également une hypothèse sans indicateurs actuellement en faveur de sa réalisation.
Résumé :

La situation financière de l'Autorité nationale palestinienne est la plus complexe qui soit, et la possibilité de verser une partie du salaire dépend de l'approbation des banques pour un nouveau prêt (cette approbation ou non sera clarifiée la semaine prochaine). En cas d'approbation, le pourcentage ne dépassera pas 60 %, tandis qu'en cas de refus, la situation sera extrêmement compliquée, et le seul espoir sera alors d'obtenir un "miracle" dans le transfert des fonds de la compensation ou de mobiliser des aides extérieures exceptionnelles.