SadaNews - Le président égyptien Abdel Fattah Sissi a déclaré que la guerre en cours à Gaza ne vise plus à atteindre des objectifs politiques ou à libérer des otages, mais est devenue une "guerre de famine, d'extermination et d'élimination de la cause palestinienne".

Lors de déclarations officielles faites aujourd'hui, Sissi a souligné que l'histoire "jugera et condamnera de nombreux pays sur leur position face à cette guerre", réitérant son appel au monde, notamment aux pays européens et au président américain, pour une intervention immédiate afin de mettre fin aux hostilités et d'introduire une aide humanitaire d'urgence à Gaza.

Le président égyptien a évoqué la question du passage de Rafah, en disant : "Nous n'avons pas fermé le passage, mais il a été détruit quatre fois depuis le début de la guerre, et nous avons procédé à sa reconstruction", niant les accusations selon lesquelles l'Égypte participerait au blocus de la bande, les qualifiant d'"affirmations en faillite".

Sissi a précisé que l'Égypte dispose de plus de 5 000 camions d'aide prêts à entrer à Gaza, mais qu'elle fait face à des obstacles en raison du contrôle d'Israël sur le côté palestinien du passage de Rafah, réaffirmant la volonté de son pays d'introduire l'aide à tout moment, mais soulignant que l'Égypte n'est "pas prête à accueillir ou à déplacer les Palestiniens de Gaza".

De son côté, le vice-président palestinien Hussein Cheikh a déclaré que la position du président égyptien Abdel Fattah Sissi, qui refuse catégoriquement le déplacement du peuple palestinien et considère ce qui se passe dans la bande de Gaza comme une continuation du génocide, est un cri de désespoir adressé à la communauté internationale pour qu'elle assume ses responsabilités morales et humanitaires dans la protection du peuple palestinien contre les crimes commis à son encontre par Israël.

Il a également indiqué que la récente menace israélienne d'occuper l'ensemble de la bande de Gaza annonce d'autres massacres que l'armée d'occupation pourrait commettre.