La sœur du dirigeant nord-coréen : Les manœuvres américaines, sud-coréennes et japonaises sont une démonstration téméraire de force qui entraînera des "résultats négatifs"

SadaNews - Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a qualifié les manœuvres militaires conjointes que les États-Unis envisagent de mener avec le Japon et la Corée du Sud de "démonstration téméraire de force" qui conduira à des "résultats négatifs".

Ces manœuvres, prévues de lundi à vendredi, comprennent des exercices maritimes et aériens près de l'île Jeju en Corée du Sud, ainsi qu'un entraînement virtuel entre Séoul et Washington axé sur l'intégration des capacités militaires, en présence d'environ 28 000 soldats américains en Corée du Sud.

Dans une déclaration publiée par l'agence de presse officielle nord-coréenne, Kim Yo-jong a critiqué ces exercices et les a qualifiés de "dangeruses" , soulignant que "la démonstration téméraire de force lors d'opérations réelles près des frontières de la République populaire démocratique de Corée, au mauvais endroit, conduira inévitablement à des résultats négatifs".

Pyongyang considère ces manœuvres conjointes comme une préparation à une invasion. La déclaration de Kim Yo-jong fait suite à la confirmation de son frère, lors d'une visite à un centre militaire, de l'engagement de son pays à renforcer son arsenal nucléaire, dans un contexte figé depuis l'échec du sommet de 2019 avec Washington, où le pays a refusé d'abandonner son armement nucléaire.

La guerre en Ukraine est perçue comme ayant donné un coup de pouce politique à Kim Jong-un, ayant obtenu un soutien russe décisif en échange de l'envoi de milliers de soldats nord-coréens pour combattre aux côtés de Moscou. Cette coopération a été couronnée par un accord de défense mutuelle signé l'année dernière lors de la visite du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang.

Les manœuvres militaires conjointes entre les États-Unis et la Corée du Sud, parfois avec la participation du Japon, constituent l'un des principaux points de tension avec la Corée du Nord. Pyongyang considère ces exercices comme une préparation opérationnelle à son invasion, tandis que Washington et Séoul les qualifient de purement défensifs et visant à renforcer la préparation face à toute menace nucléaire ou de missile du nord.

Les tensions ont particulièrement augmenté après l'échec du sommet de Hanoï en 2019 entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump, lorsque la Corée du Nord a annoncé qu'elle ne renoncerait pas à son armement nucléaire. Depuis lors, Pyongyang a intensifié ses essais de missiles et nucléaires, parallèlement à la poursuite des manœuvres américano-sud-coréennes.